Contrôle de l’audiovisuel public : Sarkozy se trompe
Le lundi 5 janvier 2009, Sarkozy aura coupé les ailes à la télévision publique en lui fermant le robinet des recettes publicitaires, un peu comme Gazprom, le géant russe, asphyxie l’Ukraine en stoppant son approvisionnement en gaz. Sauf que la téloche française, ça nous concerne de tout près, dans le sacro-saint pays de la Déclaration des Droits de l’Homme.
Nicolas le bien-aimé a réussi son premier coup. Il va poursuivre en réduisant les programmes et va clore en nommant lui-même le pdg de France Télévisions et celui de Radio-France. Bref, il va supprimer les quelques poches de résistance que recelait encore l’audiovisuel public.
A priori, ce sera un rude coup contre les organes de contre-pouvoir. Sarkozy et la Droite pourront mieux contrôler et manipuler l’info sur les grands boulevards médiatiques que sont les chaînes de télé et la Radio.
A terme pourtant, cela pourrait avoir un effet totalement inattendu.
A savoir que si les quelques contradicteurs qui s’expriment dans les grands médias audiovisuels sont interdits, de fait, de parole, les Français qui font de la résistance ne pourront plus se reconnaître en eux et devront chercher un autre espace pour que s’exprime leur contestation ou leur révolte.
Ce pourrait être la rue ou le monde du travail. A tout vouloir verrouiller, le prince élu des nantis pourrait rendre la parole et l’envie aux contestataires qui ne sont pas des jusqu’au-boutistes et qui, une fois levés, pourraient devenir les opposants les plus déterminés.